Masturbation : le plaisir en solo resterait-il toujours tabou ?
La masturbation est un acte sexuel qui consiste à s’offrir du plaisir sexuel en stimulant les zones érogènes et les organes génitaux. Cette stimulation peut se faire avec les mains ou avec des objets. C’est une source de plaisir et elle permet de mieux explorer son corps et sa sexualité.
Pratiqué par presque tous les hommes et de plus en plus par les femmes, le plaisir en solo reste tabou. Il a longtemps été considéré comme un sujet tabou dans toutes les religions car il est considéré comme opposé à la procréation et comme un gaspillage d’énergie. Aujourd’hui encore, lorsqu’il n’y a plus de rapports sexuels entre les partenaires, la pratique peut être considérée comme une infidélité de couple.
Se masturber : c’est tromper sa partenaire ? La masturbation peut être considérée comme une infidélité au partenaire. Les femmes se questionnent sur l’acte : pourquoi mon partenaire se masturbe-t-il ? A qui pense-t-il ? Est-ce que j’arrive à le satisfaire ?
La masturbation est plus ou moins taboue dans toutes les religions. C’est même un péché dans certaines religions. Se donner du plaisir au lieu de procréer est un fait inacceptable. Il doit généralement y avoir une bonne raison d’avoir des relations sexuelles. La masturbation est considérée comme un gaspillage ou une perte d’énergie. La masturbation : une perte de temps.
Pour certaines personnes, cette énergie doit être utilisée pour :
– fonder une famille
– travailler et gagner de l’argent.
Les individus qui évoluent dans la société moderne sont encouragés à ne pas perdre de temps. Par pudeur, on évite le sujet, on en parle pas.
Aujourd’hui encore, l’idée demeure, la culpabilité cohabite toujours avec la masturbation. La masturbation reste un mot difficile.
Le corps médical a contribué en grande partie pour faire de la masturbation, un tabou. Sa condamnation a été sans équivoque affirmée et diffusée au XVIIIe siècle par un médecin qui écrira : L’onanisme : dissertations sur les maladies produites par la masturbation. D’autres diront que la masturbation est la cause de névroses, même s’ils reconnaissent qu’elle n’est pas une maladie, mais un signe d’une sexualité immature.
La masturbation en solo reste un sujet tabou.
Au 21e siècle, même dans le secret d’un cabinet de sexologue, il est encore difficile d’aborder le sujet. Mais il faut faire une place à la masturbation dans le domaine de la sexualité, c’est-à-dire de reconnaître la masturbation comme une activité sexuelle qui permet simplement de se donner du plaisir.
C’est plus facile pour la nouvelle génération d’en parler, surtout quand il s’agit des hommes. Pour la plupart des adolescents, le sexe commence par la masturbation, ce qui n’est pas encore le cas pour les filles. Ainsi, selon une étude publiée en 2011, entre 14 et 17 ans, 74 % des garçons déclaraient se masturber, contre seulement 48 % des filles.
A cet âge, en plus de la recherche du plaisir, il y a aussi une découverte du corps et de son fonctionnement. Surtout chez les filles. Quand on se connaît bien, c’est plus facile d’orienter l’autre vers sa sexualité.
La masturbation féminine est aussi en nette augmentation à travers le monde ces dernières décennies, puisqu’elle n’était que de 19 % dans les années 1970. Si les moins de 30 ans sont les plus actifs, tous les âges sont concernés.
La masturbation seul(e) ou à 2.
La masturbation a toujours sa place dans la sexualité à l’âge adulte.
Le regard des femmes est sans doute en train de changer puisqu’elles sont elles-mêmes de plus en plus nombreuses à se masturber. Elles sont désormais 76 % à avoir déjà expérimenté la masturbation (90 % pour les hommes), selon un sondage.
Que vous soyez seul ou avec un partenaire. Sauf malentendu, la masturbation ne concurrencera pas les autres actes sexuels du couple. Se faire plaisir sans être dans l’écoute de l’autre est simplement un moment à soi.
Cependant, la femme qui surprend son partenaire se sent souvent trahie, elle considère la masturbation en solo de son partenaire comme un manque de désir pour elle. Mais ce n’est pas le problème. Les hommes pour leur part, font la différence.
Nous ne devons pas faire de la masturbation un drame et autoriser ces moments de plaisir par soi-même et pour soi-même, et les femmes doivent pouvoir faire la distinction entre l’excitation de se faire plaisir seul et le désir de bonheur que partagent les couples.
Les femmes voient les choses autrement de nos jours car de plus en plus de femmes se masturbent.
Il y a eu une augmentation significative de la masturbation féminine dans le monde au cours des dernières années.
Pourquoi la masturbation ne devrait plus être un tabou ?
La masturbation est naturelle et ne devrait pas être un problème. La masturbation est un plaisir pour soi, mais dans notre société le nom a une connotation péjorative et du coup ça fait honte. Au lieu de cela, ce comportement doit être accepté.
Quels sont les avantages de la masturbation ?
Parce que la masturbation ne doit pas être taboue. D’une part, la masturbation permet d’avoir un orgasme, d’avoir du plaisir. D’un point de vue neurophysiologique, on connait très bien les bienfaits de l’orgasme, et cela a été étudié. Entre autres, la masturbation aide à arrêter de cogiter, à mettre en pause ses pensées, à évacuer son stress, à se sentir bien dans sa peau.
Les hommes ont l’habitude de se masturber, c’est dans leur rituel de vie. Ce n’est pas pathologique, ça les maintient en forme le matin, les aide à mieux dormir la nuit et fait baisser le niveau de stress pour la journée. C’est aussi simple que ça !
La masturbation permet de mieux connaitre son corps pour pouvoir se donner du plaisir, et lorsqu’on doit partager un moment coquin avec quelqu’un d’autre, on saura mieux le guider.
Il faut dédramatiser la masturbation et communiquer autour pour enlever les idées reçues autour de cette pratique sexuelle. Les adolescents doivent savoir que la masturbation n’est pas un acte interdit ou dangereux pour leur santé.
